Les tramways font partie de la vie marseillaise, de son décor quotidien lit-on dans le prologue de l’ouvrage incontournable « Les tramways de Marseille ont cent ans » consacré en 1975 à ce moyen de transport par Jacques Laupiés et Roland Martin. Le tramway a été c’est incontestable, une composante fondamentale de la physionomie marseillaise.

    Ceux de nos aïeux qui sont nés au début du XIXe siècle l’ont vu naître et après eux sept générations l’ont connu. Huit générations d’utilisateurs soit peut-être 10 milliards de voyageurs Un immense territoire de 220 kilomètres carrés, plus de 175 km de voies, plus de 33 millions de km annuels parcourus, près de cent lignes ouvertes.

    Eisageran pas ! vous pouvez taxer ces affirmations de propos de Marseillais, elles sont tout à fait exactes.

    Ce transport en commun, nous l’avons successivement aimé et apprécié, puis décrié et dédaigné dès que le moteur à explosion s’est imposé. Nous avons préféré l’illusoire indépendance et la liberté trompeuse de l’utilisation du véhicule personnel.

    Et voilà que maintenant on reconnaît de nouveau que le tramway électrique a des avantages, qu’il est silencieux, dépourvu d’émanations polluantes, qu’il permet des économies de pétrole, qu’il nous libère lui aussi,...

    Alors, mettons à profit ce retournement des points de vue pour retrouver un peu de l’histoire des tramways d’antan, pour nous remémorer et admirer à travers les cartes postales, ce Marseille quadrillé par les rails.