Jean-Louis Laplane est né à Marseille le 29 juillet 1767 et mort à La Penne sur Huveaune le 30 août 1845. Mémoraliste.

    Né dans mes locaux du Mont de Piété où son père est employé, il entre comme commis chez son cousin Clastrier, courtier de commerce, dont il hérite de la charge en 1792. Cet emploi connaît bien des aléas sous la Révolution. Marié en 1797 avec Marie Thérèse Tourre, il aura six enfants.

    Il commence, en 1784, à tenir son journal intitulé Mémorial de Marseille ou recueil de plusieurs événements remarquables arrivés dans cette ville. et il le tient durant quarante ans en 500 pages groupées en neuf cahiers. Il utilise les notes de son grand-père maternel remontant en 1714. Sa propre contribution commence avec les expériences d’aérostation et traite avec précision des péripéties de la Révolution. Cette relation s’interrompt en mars 1790, prolongée par des notes éparses. Compromis dans le soulèvement fédéraliste de Marseille, il s’exile de 1793 à 1795 et son père brûle par précaution la dernière partie de ses mémoires. De plus le cahier consacré au tournant du XIX^e siècle a disparu. Les cinq derniers qui couvrent le règne de Louis XVIII contiennent encore des témoignages directs, mais de plus en plu une compilation de presse de moindre intérêt. Il cesse d’écrire à la disparition de sa femme et meurt chez son gendre à la Penne.

Journal d’un Marseillais, 1789-1793. Editions Jeanne Laffitte, 1989